Depuis toujours attirée par le dessin,

j’ai entamé (cela n’est jamais terminé…),

des études à l’école des arts décoratifs de Paris, section gravure.

Ayant trouvé la gravure trop contraignante sur le plan matériel, je me suis orientée vers le design textile,

ce qui m’a amenée à travailler pour les éditeurs de loisirs créatifs : pâtes polymères (personnages, bijoux), pâte à sel, papiers découpés à plat ou en volume (cartes pop-up) ont été le sujet de mes livres pendant plusieurs années.

Parallèlement à cette activité free-lance, je travaille avec beaucoup de plaisir la céramique et le pastel sec. C’est lors du confinement que, l’atelier de céramique étant fermé, j’ai pensé utiliser les boîtes d’œufs que je gardais pour le « cas où » … (j’en avais une petite centaine) ; J’ai commencé à réaliser quelques sculptures mais j’ai vite été à court de provisions… J’avais beau demander à mes proches de m’en fournir, les quantités étaient dérisoires et les délais bien trop longs 😉  … Heureusement, mon époux étant occupé à trier ses papiers (nous étions toujours pendant le confinement), a trouvé une machine qui lui a réduit ses relevés bancaires en tous petits morceaux qu’il a récupérés…. C’est avec eux que je travaille dorénavant pour réaliser mes sculptures en papier mâché 😀 .

J’apprécie beaucoup de pratiquer des techniques aussi différentes que le papier mâché, la céramique, les pâtes polymères, le pastel sec, l’aquarelle et le dessin assisté par ordinateur. Notre époque me paraît heureusement plus ouvertes aux artistes multicartes que l’on pouvait traiter avec mépris de « touche à tout » il y a quelques années. Et je trouve que c’est une richesse. Pourtant cet esprit a eu son précurseur au 19 -ème siècle en Angleterre sous la dénomination de » Arts and Crafts » initié par William Morris. Il reste encore un combat à mener qui est la dichotomie effectuée par certains entre art et artisanat. Cette frontière m’a toujours parue très réductrice.